Vous vous apprêtez à acheter une maison à Bordeaux ? Elle est inhabitée depuis un moment ? Elle paraît humide ? Attention à la mérule ! Encore peu connu du grand public, ce champignon qui se nourrit de bois, en causant sa décomposition, se développe notamment dans les lieux mal aérés et humides. Et il est dévastateur pour les habitations ! Alors, voici les conseils de votre agence immobilière : lors de votre première visite, si le logement présente des signes d’insalubrité, soyez sur vos gardes. Quelques indices doivent vous alerter : traces d’infiltration, de pourriture… Si vous avez un doute, demandez à ce qu’un professionnel fasse un diagnostic. Les traces de mérule ne sont pas toujours visibles et plus le traitement débute tard plus le coût des réparations sera élevé.
Manque de chauffage, d’aération, humidité… sont autant d’éléments qui favorisent son développement. Et actuellement, elle est en pleine expansion ! Aussi dangereuse que le termite, elle est présente dans 50 départements en France et provoque des ravages en Bretagne, Normandie et dans le Nord. Les propriétaires qui ont déjà eu affaire à ce champignon l’appellent « la lèpre des maisons ». Un surnom qui lui va bien ! En effet, non seulement le champignon se propage extrêmement vite, mais, en plus, il cause des dégâts importants, pouvant aller jusqu’à l’effondrement des structures bois comme les escaliers et les charpentes. Maison inhabitable, travaux de réhabilitation au coût exorbitant, non couverts par l’assurance habitation, la présence de mérule est une calamité !
Mérule : que dit la loi ?
La loi du 24 mars 2014 pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR) a instauré un dispositif pour lutter contre son développement. Désormais, la déclaration est obligatoire en mairie par les occupants (locataires, propriétaires ou syndics de copropriété si la mérule est située dans les parties communes), dès lors qu’une présence de ce champignon parasite a été détectée. Le Préfet doit délimiter, lui, au niveau départemental, des zones de présence de risque de mérules par arrêté préfectoral lorsque plusieurs foyers ont été identifiés. Le technicien en diagnostic a l’obligation d’information sur la présence d’un risque en cas de vente d’un bien immobilier situé dans une zone concernée par l’arrêté préfectoral.
O.D. / Bazikpress © mariesacha
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